Vers l’autonomie énergétique en gaz naturel/biométhane

Mar 29, 2022

Le bilan énergétique du territoire du SIPHEM, réalisé par l’ALEC et mis à jour en 2018, permet de connaître les consommations de gaz, pour chaque communauté de communes. La consommation totale du territoire de la Communauté de communes du Réolais s’établissait en 2018 à 75 620 MWh PCI. Cette consommation a peu évolué depuis.

 

Intégrer la méthanisation au PCAET du Pôle Territorial Sud Gironde

Entre 2016 et 2018, dans le cadre des projets TEPOS/TEPCV, le SIPHEM a fait réaliser une étude de potentiel pour la méthanisation. Cette étude, qui a porté sur le périmètre des 5 Communautés de communes du Pôle Territorial Sud Gironde, est venue alimenter le volet Énergie de son PCAET : elle a révélé un potentiel important, d’au moins 6 à 8 méthaniseurs pour ce territoire.
Aujourd’hui, deux méthaniseurs agricoles sont en construction sur la Communauté de communes du Réolais : celui de Mélusine à Aillas et celui de Agriénergie à Auros, qui vont être mis en service en mai et en juillet 2022. Ces deux méthaniseurs vont produire :

  • dans un premier temps, 26 110 MWh PCI de biométhane, soit 34,5% de la consommation actuelle de gaz naturel
  • à partir de 2024, leur production totale sera portée à 37 120 MWh PCI, soit 49 % de la consommation.

Atteindre l’autonomie énergétique d’ici 2050

Ainsi, dans les 12 mois à venir, ces méthaniseurs vont assurer plus du tiers de la consommation globale de gaz, puis quasiment la moitié en 2024. Il faut noter que ce pourcentage d’autonomie de 34 % représente DEUX FOIS la part des importations de gaz russe en France (17 %) : le territoire de la Communauté de communes du Réolais n’a donc plus besoin du gaz russe, ce qui lui permet de prendre sa part dans les efforts européens dans le grave conflit en cours avec la Russie.

On souligne l’intérêt multiple de produire localement du biométhane, énergie renouvelable :

  • lutte contre le dérèglement climatique,
  • autres avantages environnementaux (traitement efficace des déchets, organiques, suppression des odeurs),
  • production d’un amendement organique de qualité pour les cultures (digestat),
  • source de revenus pour les agriculteurs concernés,
  • baisse des importations d’énergie du territoire (dont le total atteignait 74 millions d’euros/an en 2019, soit 15% du PIB local),
  • amélioration de la résilience du territoire face aux crises.

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Votre contact au Siphem

Isabelle DEHEAULME
isabelle-deheaulme@siphem.fr
T. 05 56 71 70 27

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